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Commission des Champs de bataille nationaux

Plaines d’Abraham

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BATAILLE DE SAINTE-FOY

Déroulement / bilan

Murray est impatient et plutôt que d'attendre l'ennemi, il laisse sa position avantageuse et ordonne une attaque. Le cœur de l'armée française est toujours en marche et le général veut attaquer avant qu'il ne puisse se former. Cette stratégie rencontre au départ un certain succès. Bourlamaque, officier sous Lévis, est en effet surpris et ne peut positionner ses hommes avantageusement. La première attaque des Britanniques fait plusieurs victimes et Bourlamaque, blessé, doit se retirer.

Bataille de Sainte-Foy

Malgré le début avantageux de la bataille, la neige et la boue ralentissent néanmoins considérablement les Britanniques. De plus, les Troupes de la Marine et la milice française, connaissant mieux les chemins que les Britanniques et y étant plus habituées, arrivent en renfort. Malgré une certaine confusion dans les ordres à suivre, elles portent de durs coups à l'armée britannique en les attaquant à la baïonnette et en réussissant enfin à briser la ligne d'attaque142.

D'âpres combats se déroulent également au moulin Dumont situé au nord du promontoire, le long du chemin Sainte-Foy. D'une hauteur de dix mètres et doté de murs solides, le moulin offre une excellente protection aux soldats en pleine bataille, ce qui en fait un lieu stratégique convoité. Celui-ci est d'abord pris par les grenadiers français avant d'être délogés par l'infanterie légère britannique. Les hommes du régiment de Béarn répliquent et les Français redeviennent maîtres des lieux jusqu'à ce que les grenadiers du 35e régiment d'infanterie britannique ne renversent la situation143. Ces combats sont livrés au corps à corps, à la baïonnette et au couteau.

Durant ce temps, Lévis porte une attaque sur sa droite et débute ainsi une manœuvre de double encerclement. L'artillerie britannique, qui avait pallié jusqu'à maintenant le surnombre de l'armée ennemie, était de moins en moins efficace. Le travail des artilleurs était en effet compliqué par la neige et la boue qui rendait le transport des munitions très difficile.

Devant cette pression, Murray n'a d'autre choix que d'ordonner la retraite de ses troupes à l'intérieur des murs de la ville. Après plus de trois heures de combat et plusieurs hommes tombés sous les balles et les baïonnettes, l'armée britannique tourne le dos et prend la fuite.

Le bilan des pertes de cette dernière bataille du siège de Québec est plus important que celui de la bataille des plaines d'Abraham. Du côté des Anglais, Murray recense 229 tués, 837 blessés et 53 militaires faits prisonnier, alors que Lévis dénombre 193 tués et 640 blessés.

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