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Commission des Champs de bataille nationaux

Plaines d’Abraham

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LE SIÈGE DE QUÉBEC

Forces en présence

Armée française, Canadiens et Amérindiens Les alliés amérindiens

Les Amérindiens constituent une force importante dans la défense de la colonie. Comme les miliciens, ils sont efficaces dans la guerre d'embuscade. Même si chaque nation a ses propres rites et traditions, il est possible d'observer une constante dans les tactiques de guerre et les stratégies adoptées par les Amérindiens qui prennent part au conflit. D'abord, ceux-ci ne se battent jamais en terrain à découvert; les tactiques de l'embuscade et de camouflage sont plutôt le propre de ces alliés. En fait, l'attaque-surprise est leur plus fort atout. Elle prend de court des soldats européens habitués à la bataille en rangée et fait conséquemment beaucoup de ravages. Quant aux préparatifs de guerre, malgré quelques variantes d'un groupe à l'autre, on observe certains éléments communs : de longues discussions avant le départ, accompagnées du calumet de la guerre et de danses. Les rêves prémonitoires sont également très populaires pour prédire l'issue d'une guerre ou si elle représente un danger pour un individu ou une nation entière. Les armes utilisées par les Amérindiens pour se battre sont en général des couteaux, des casse-têtes – petit marteau muni d'une pierre à son extrémité supérieure –  des haches et des fusils50.

Le guerrier amérindien est, à l'instar de son homologue français, un homme âgé plus ou moins dans la vingtaine. Il n'a toutefois pas les mêmes obligations. Un guerrier amérindien n'est pas rémunéré par son clan pour participer à un combat. De même, celui-ci peut à tout moment quitter une bataille pour des raisons diverses, par exemple un rêve prémonitoire défavorable. Ses motivations sont donc différentes de celles des soldats européens. Les Amérindiens combattent principalement pour soutenir une alliance ou pour venger un ami ou un parent mort51.

À l'été 1759, à Québec, près de 1800 Amérindiens prennent part au conflit qui oppose les armées française et britannique. Si toutes les nations ne prennent pas part à cette guerre, plusieurs d'entre elles le font et s'allient avec les Français qu'ils côtoient sur leur territoire depuis déjà un bon moment. Celles-ci occupent de vastes territoires partout en Amérique du Nord. Parmi les alliés des Français qui sont présents durant le siège de Québec, on compte notamment des Abénaquis, des Micmacs, des Malécites, des Outaouais, des  Poutouétamis, des Renards et des Hurons.

Les forces françaises et alliées présentes à Québec en 1759

 

Commandants :

 

Gouverneur général de la Nouvelle-France :

Pierre de Rigaud, marquis de Vaudreuil

Commandant de l'armée :

Lieutenant général Louis-Joseph, marquis de Montcalm

Second commandant :

Major général François Gaston, Chevalier de Lévis

Officiers sénior :

Brigadier Louis-Antoine de Bougainville

Brigadier É.-G. Sénezergues de la Rode

Commandant de la ville de Québec :

Jean-Baptiste-Nicolas-Roch de Ramezay

Officier senior de la marine :

Capitaine Chevalier Jean Vauquelin

Commandant de l'artillerie :

Capitaine Chevalier F.-M.-A. Le Mercier

Ingénieur en chef :

Capitaine Nicholas Sarrebource de Pontleroy

 

Nombre d'hommes

Troupes de Terre

 

Régiment de Béarn

454

Régiment de La Sarre

489

Régiment de Guyenne

436

Régiment de Languedoc

473

Régiment Royal-Roussillon

485

Artillerie royale

66

Total des troupes de terre régulières

2 403

Troupes de la Marine (estimation)

 

Compagnies franches (estimation)

1 000

Canonniers-bombardiers*

108

Total des Troupes de la Marine

1 108

Marine (estimation)

 

Infanterie de marine

100

Marins servant de bombardiers sur terre

1 400

Marins affectés aux brûlots

600

Total des hommes de la Marine

2 100

Milice

 

Milice de district de Québec

4 800

Ville de Québec

840

Milice du district de Trois-Rivières

1 100

Milice du district de Montréal

4 200

Milice Royal-Syntaxe (Séminaire de Québec)

35

Milice acadienne

150

Corps de cavalerie

200

Total des miliciens

11 325

Amérindiens (estimation)

1775

Total des forces terrestres

18 711

* Les artilleurs disposaient de 324 pièces d'artillerie.

 

Source : André Charbonneau, « Québec, ville assiégée », Dans Serge Bernier et al., Québec, ville militaire (1608-2008), Montréal: Art Global, 2008, p. 140.

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