Dès le début du conflit, les commandants français savent tirer parti des avantages naturels qu'offre la Nouvelle-France. Son isolement et les contrées sauvages sont très efficaces pour défendre ses frontières. De plus, leurs ennemis sont peu habitués aux combats en forêt et au climat de l'Amérique du Nord. La guerre d'embuscade menée par les Canadiens et les Amérindiens, sous le commandement français, surprennent régulièrement les troupes britanniques. Les Français peuvent à cet effet compter sur des alliances avec les Amérindiens. Parmi eux, on compte notamment les Hurons de Lorette, les Abénaquis, les Algonquins et les Montagnais. Représentant environ 1 800 guerriers, les Amérindiens sont de précieux alliés : leur connaissance du territoire, leur habitude du climat et leurs techniques guerrières font d'eux d'excellents défenseurs de la colonie15. Ces atouts permettent aux Français d'amorcer la guerre par des victoires éclatantes : Monongahela (fort Duquesne) et Chouagen en 1756, fort George en 1757 et fort Carillon en 1758. Celles-ci sont cependant éphémères; la supériorité de l'armée britannique renversera la situation dans les combats qui suivent.