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Commission des Champs de bataille nationaux

Plaines d’Abraham

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LE SIÈGE DE QUÉBEC

Forces en présence

Armée française, Canadiens et Amérindiens La milice

Formée en Nouvelle-France depuis 1669, la milice est constituée de tous les hommes Canadiens valides âgés entre 16 et 60 ans – ce qui représente environ 20 à 25% de la population coloniale44. Les miliciens sont très peu entrainés et sont donc peu efficaces en bataille rangée sur terrain découvert. Ils préfèrent la guerre d'embuscade, c'est-à-dire cachée dans les bois.

Les miliciens qui se battent aux côtés des Français sont des hommes recrutés en campagne et en ville, qui n'ont pas de formation de soldat. En temps de conflit, ils sont obligés de prendre les armes. Sans uniforme militaire, les miliciens reçoivent à chaque campagne une partie de l'équipement – chemise, capot, brayet, mitasse, mocassins et couverture. Les troupes s'arment elles-mêmes et il est attendu d'elles qu'elles soient en possession d'une bonne provision de plomb, de poudre et de mèche. L'intendant fournit un fusil à ceux qui n'en possèdent pas, mais ces derniers doivent remettre leur arme après chaque expédition45.

Chaque paroisse de la colonie a sa compagnie de milice dirigée par un capitaine nommé par le gouverneur, généralement un homme important de la communauté. Chacune des compagnies appartient à un district. En Nouvelle-France, ceux-ci sont au nombre de trois : Québec, Trois-Rivières et Montréal.

  • Milice du district de Québec : En juin 1759, 5640 miliciens sont regroupés à Québec. Jamais depuis sa création autant de miliciens n'avaient été mobilisés. Vaudreuil ordonne d'ailleurs que l'on en incorpore un certain nombre – environ 600 – aux cinq régiments de l'armée régulière46.

  • Milice du district de Montréal : La milice de Montréal est réputée pour être la plus efficace en raison du fait qu'elle est composée de plusieurs voyageurs qui font de la traite des fourrures. Conséquemment, celle-ci est entraînée surtout pour les combats d'embuscades dans les bois, ce qui a d'ailleurs valu à ses hommes d'être surnommés les « Loups » par les autres districts. En 1759, 5455 miliciens sont mobilisés, dont 4200 se rendent à Québec pour le siège. La plupart sont positionnés sur la côte de Beauport47.

  • Milice du district de Trois-Rivières : Les miliciens de Trois-Rivières sont au nombre de 1300 en 1759, dont 1100 se dirigent vers Québec. La totalité de ces hommes occupent aussi les rives de Beauport, sous le commandement de Louis de Bonne.

 

Cavalerie :
Le corps de cavalerie, formé en juin 1759, est le premier du genre au Canada. Il est constitué de 200 Canadiens volontaires qui sont de bons cavaliers, dirigés par cinq officiers français, et divisé en deux compagnies. Le corps de cavalerie fait partie de la milice. Il était employé pour surveiller les rives du Saint-Laurent, vérifier le positionnement ennemi, se battre lorsque nécessaire et s'occuper de la messagerie48.

L'uniforme de la cavalerie est bleu, avec le col et les poignets rouges49.

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