Au printemps 1759, et ce juste avant que la flotte britannique ne pénètre dans le Saint-Laurent, un convoi en provenance de France navigue en direction de Québec. Celui-ci est escorté de huit navires de guerre sous le commandement des capitaines Jacques Kanon et Jean Vauquelin. C'est d'ailleurs ce dernier qui agit à titre d'officier supérieur de la marine française lors du siège de Québec.
Le rôle de la marine, du moins sur le fleuve, est très modeste. Deux vaisseaux sont laissés à Québec, mais leur armement est débarqué pour servir sur la côte à la défense de la ville. Quant aux six autres navires, ils sont déplacés en amont du fleuve à Batiscan et serviront de convoi de ravitaillement. Les équipages sont néanmoins réquisitionnés pour la défense de Québec. Au total, on compte environ une centaine d'hommes d'infanterie de la marine, environ 1400 marins qui servent d'artilleurs dans les différentes batteries de la rive et près de 600 hommes qui sont affectés de près ou de loin aux brûlots.
Forces navales françaises au début du siège de Québec (juin 1759)
Officier supérieur de la marine : Capitaine Jean Vauquelin | Nb de bateaux |
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Frégates | 8 |
Bateaux de transport armés | 16 |
Brûlots (fabriqués en transformant des navires marchands en rade) | 8 |
Radeaux (utilisés comme brûlots) | 120 |
Canonnières | Nombre | Nb de canons |
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Batterie flottante | 1 | 12 |
Grande canonnière | 1 | 4 |
Petites canonnières | 12 | 12 |
Péniches | 6 | 6 |
Source : André Charbonneau, « Québec, ville assiégée », Dans Serge Bernier et al., Québec, ville militaire (1608-2008), Montréal: Art Global, 2008, p. 140.