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Commission des Champs de bataille nationaux

Plaines d’Abraham

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LE SIÈGE DE QUÉBEC

Stratégie

Armée française Cajeux et brûlots

Un des éléments faisant partie de la stratégie défensive française est de tenter de mettre le feu à la flotte britannique à l'aide de brûlots, soit de petites embarcations remplies de débris inflammables, que l'on dirigera droit sur les navires ennemis. Ainsi, un feu destructeur se propagera et causera, espère-t-on, des dommages considérables. On fonde de grands espoirs en cette stratégie dans laquelle on investit d'ailleurs des sommes considérables85.

Le soir du 28 juin, les Français passent à l'action. Profitant de la noirceur, sept brûlots quittent la rade de Québec et se dirigent vers leur objectif. Arrivés près du but – ou plutôt pas assez près comme la suite de l'histoire le prouvera – on allume le feu. Chez les Britanniques, c'est la surprise. Les soldats, campés sur l'île d'Orléans, craignent une attaque et sonnent l'alarme générale. Sur le fleuve, le navire le plus près des engins destructeurs, le HMS Centurion, coupe ses câbles pour éviter la catastrophe. Pendant ce temps, des marins britanniques vont, à l'aide de petites embarcations, remorquer les brûlots et les mettre hors de portée de nuire. L'opération française se conclut par un échec. Il semble que l'on ait allumé les brûlots trop tôt et que conséquemment l'ennemi a pu manœuvrer pour contrer l'attaque. Résultat, aucun navire n'est brûlé et le capitaine Dubois de la Miltière meurt avec deux ou trois de ses matelots. Pour les Britanniques, la seule répercussion aura été une bonne frousse qui leur fit sonner l'alarme générale.