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Commission des Champs de bataille nationaux

Plaines d’Abraham

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BATAILLE DES PLAINES D'ABRAHAM

Le bilan

Le bilan de cette bataille décisive varie selon les sources. Selon l'officier John Knox, les Britanniques auraient compté 61 morts et 603 blessés. Le régiment le plus touché est celui des Highlanders,  avec 18 morts et 148 blessés. Chez les Français, les pertes sont considérables. Plusieurs chiffres ont été avancés, mais l'historien G. Filteau évalue le chiffre le plus raisonnable (celui du rapport de La Pause) à 150 morts – dont 13 officiers – et 370 prisonniers – dont 18 officiers. Le nombre de disparus est porté à 28. Quant au nombre de blessés, il est élevé – probablement plusieurs centaines – et 193 hommes meurent des suites de leurs blessures à l'Hôpital Général. Le nombre de pertes dans les milices est inconnu124.

Mais outre ces soldats qui ont perdu la vie ou ont été blessés durant le combat, c'est surtout la mort des deux généraux qui a marqué l'histoire. D'abord le général Wolfe, atteint au poignet, à l'aine et à la poitrine. C'est cette dernière blessure qui lui a été fatale. Compte tenu de la dimension du projectile (1/4 de pouce de diamètre, soit deux fois celle d'un fusil français), tout porte à croire que le coup provenait d'une pièce d'artillerie125.

Les dernières minutes de la vie de Wolfe sont devenues un sujet de prédilection pour plusieurs auteurs et peintres dont les œuvres projettent la plupart de temps une image romantique du héros mort au combat, mais dont le portrait s'éloigne de la réalité historique. Quoi qu'il en soit, Wolfe meurt sur le champ de bataille très rapidement suite à sa dernière blessure. Une heure après le début des hostilités, soit vers 11 h 00, son corps est transporté sur un des navires. Il sera rapatrié plus tard vers l'Angleterre.

Mort de Wolfe

À l'instar de son opposant, Montcalm est lui aussi atteint durant le combat : il reçoit une balle pendant qu'il retraite vers la ville. Après avoir chevauché péniblement à l'intérieur des murs, on lui prodigue des soins. Ceux-ci sont toutefois sans effets. Il semble que lorsqu'il apprend qu'il ne survivra pas encore longtemps, il réplique : « Tant mieux, je ne verrai pas les Anglais dans Québec ». Le général reçoit les derniers sacrements durant la nuit et expire à l'aube, vers 5 h 00 du matin126. On enterre son corps dans un cratère d'obus sous la chapelle des Ursulines.

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